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J'ai réalisé quelques bancs d'essais et reportage pour la revue MRA. Vous trouverez ci dessous uniquement les textes sans photos. L'article complet est à voir dans la revue. Les modèles que je vous propose sont tous issus de la gamme PG-Modélisme, non pas que je les ai eu mais parce que ce jeune artisan a une production qui mérite que l'on s'y attarde. A ce jour, je ne sais pas s'il dispose encore de tous ces planeurs dans son catalogue, ce sera l'occasion pour vous de prendre contact avec lui. En outre, je lui ai fait faire bon nombre d'ailes pour mes planeurs, la qualité a toujours été au rendez-vous. (pub gratuite !)
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Le SUSPENS (MRA n° ) Après
avoir vu fleurir sur les pentes des planeurs de taille raisonnable et capables
de toutes les évolutions, je me suis dit que moi aussi j’aurai le mien. Ce
sera un modèle polyvalent , permettant la gratte tout comme la voltige la plus
effrénée , et de surcroît devra se loger dans le coffre de ma voiture en démontant
simplement les ailes. Le portrait du planeur idéal en quelque sorte. Je
me suis donc mis en quête de cet objet volant à cinq pattes (pardon ! ...
Deux ailes, suffiront merci) et après consultation de ma documentation et
quelques coups de téléphone plus tard, je passais commande d’un planeur nommé ....
SUSPENS. Bizarre,
bizarre, y’aurait-il quelque chose de mystérieux au bout de ses plumes ? Le
concepteur du planeur est Hervé Bérillon , modéliste connu pour la qualité
de ses réalisations . Il a été dessiné initialement pour participer aux
courses de F3F et aux épreuves de voltige en pente. Le profil retenu (RG 15)
ainsi que sa géométrie témoignent en faveur d’un planeur fin et racé,bref,
comme on les aime. LE
KIT Une
dizaine de jours plus tard, le facteur me déposa un colis à la maison d’un
encombrement plutôt petit pour un planeur de ce type. C’est avec une frénésie
bien compréhensible que je déballais le contenu de ce carton. Le
suspens commença à ce moment précis. La première chose qui me tomba sous la
main, fût un magnifique fuselage en fibre de verre et résine époxy
recouvert d’un gel coat très fin et d’une légèreté remarquable
compte - tenu de sa taille. Le plan de joint est très discret et ne demandera
que peu de masticage. Par contre, pour le pointilleux que je suis, je procéderais
certainement à une mise en peinture du fuseau. De plus, des mèches de carbone
sont posées le long du fuseau et dans la dérive.
Les
ailes du planeur sont livrées dans leurs découpes en polystyrène blanc de
faible densité (15 kilo au m3 ) . La réalisation de ces plumes est quasiment
parfaite. Les noyaux sont découpés avec une machine à commande numérique
leurs garantissant un respect absolu du profil et un état de surface lisse et
continu. Le coffrage est réalisé avec du samba de 6/10ème avec interposition
de tissus de verre aux endroits soumis à des efforts ainsi qu’au bord de
fuite ; le tout avec de la résine époxy. Le tube de clé d’aile (diamètre
10mm) est en place est ceci au bon angle de dièdre. L’aile étant détourée
à la scie de manière propre et précise. Une gaine pour les câbles du servo
d’aileron est en place sous le
coffrage et repérée à l’intrados. Le fraisage du logement de servo peut être
réalisé à la dimension du servo-lock de ROBBE . Les deux plumes sont
parfaitement symétriques. Il vous est possible en le précisant à la commande,
d’avoir une charnière d’aileron en tissus de kevlar . Mon modèle n’en
dispose pas, mais je puis vous affirmer que c’est un must en matière de
fiabilité , de résistance et de facilité de réalisation car vous n’avez
pratiquement rien à faire. J’ai
commandé une paire d’ailes pour un autre planeur avec ces fameuses charnières ;
le travail se résume à scier les extrémités de l’aileron (les bouts en
quelque sorte) et de pratiquer une saignée dans le coffrage d’extrados à
l’aide d’une mini perceuse équipée d’un foret de 1 ,2 mm maxi de
diamètre guidé par une règle métallique. Le trait de scie permettant le débattement
côté intrados étant réalisé par le fabricant . Il
ne reste que le “rodage ” de l’articulation en la manipulant pour
assouplir le kevlar. Un conseil donc, commander votre aile avec ses charnières
en kevlar, vous ne le regretterez pas. On trouve aussi dans cette boîte les
stabs dans le même matériau que les ailes. Les tubes de clé sont collés en
place. Le volet de direction est une planche de balsa à poncer au profil. Un
sachet d’accessoires complète le kit ainsi qu’un plan succinct et suffisant
car de toute façon, ce modèle ne s’adresse pas aux débutants. P.G. Modélisme
ne fournit aucune notice de construction, laissant ainsi beaucoup de liberté à
son constructeur. Chacun ayant ses idées et ses tours de mains en la matière.
De toute façon ce planeur ne s’adresse pas à un débutant. LA
CONSTRUCTION J’ai
pour habitude d’attaquer la construction de mes modèles par tous les fronts.
Je m’explique, pendant qu’un collage sèche sur un fuseau, je découpe les
ailerons etc...La première opération que je réalise est la mise en place des
bords d’attaque sur les ailes et le stabilisateur, suivi des saumons et d’un
ponçage énergique pour la mise en forme. Reste à coller les nervures
d’emplanture en CTP à la résine époxy et pendant que cela sèche, on ponce
le volet de direction . Retour sur les ailes, et un choix s’impose :
Commander les ailerons à l’aide de micro-servos dans les ailes ou à partir
de servos standards dans le fuselage avec une attaque directe à l’emplanture.
J’ai choisi d’utiliser des micro-servos dans les ailes pour avoir le maximum
de précision et de possibilité de réglage. Il est plus prudent de commander
cette surface mobile en son milieu . J’ai raccourci quelque peu
l’aileron côté emplanture ( 5 cm), ceci ne modifiant en rien les caractéristiques
originales du SUSPENS. Il
s’en suit le coffrage des chants et un ponçage général des ailes et des
stabs. Retour
sur le fuselage afin de coller le tube de clé d’aile. C’est là, le point
le plus délicat de la
construction. En effet, il n’existe aucun repère précis engravé dans le
fuseau pour permettre une mise en place rapide. Donc, je vous conseille de bien
caler le fuselage sur votre chantier et
de tracer la position de cette clé. Un trusquin sera le bienvenu pour reporter
vos cotes sur l’autre coté du fuseau. Après cela, il n’y a plus qu’à
faire chauffer la colle et à choucrouter généreusement vos tubes de clés. Même
punition pour la mise en place du renvoi de profondeur, en vérifiant cette
fois-ci avec les ailes en place, la géométrie de l’ensemble. Reste ensuite
une véritable corvée pour moi, à savoir l’ajustage de la “ verrière ”
dans la feuillure du fuselage. C’est un travail de longue haleine, d’autant
qu’il n’y a pas de marque sur cette pièce en fibre. L’aspect final du modèle
dépendra pour beaucoup de cet ajustement, sans compter sur le gain du Cx. Le
gros-œuvre est maintenant terminé. LA
RADIO Préparer
la platine radio en CTP de 3 mm à
la cote de vos servos et collez la en place dans le fuselage. J’ai pour
habitude de stratifier celle-ci à l’aide d’un tissu de verre qui recouvre
l’ensemble et remonte sur les flancs du fuselage. Le grand bras de levier
avant n'impose pas d'avancer les servos à l'avant.
Tout ceci renforce considérablement cette zone . La
commande de profondeur est réalisée en tube verre-carbone qui allie légèreté
et résistance à la flexion. Un servo sérieux et précis assurera cette
mission ; une force de traction de quatre kilos est un minimum à prévoir. Au
niveau des ailerons, on disposera un micro servo avec des pignons métalliques
et d’une force de deux kilos minimum, compte tenu de leur surface, dans mon
cas, j’ai installé des PICO FL de Multiplex. LA
FINITION Le
fuselage a été recouvert de deux couches de peinture en bombe de marque
Simprop avec un ponçage entre les couches. Enfin, je l’ai lustré avec un
produit pour carrosserie automobile. La cabine a reçu une couche de blanc suivi
d’un voile de noir en bombe pour réaliser l’aspect moucheté. LES
ESSAIS EN VOL Les
réglages : Le
centrage et le calage du stab ont été réalisés de manière empirique. La détermination
de la corde moyenne aérodynamique a été obtenue par la méthode graphique déjà
expliquée dans cette revue. Le centre de gravité est fixé à 36 %
de cette corde moyenne. Le
lancement : Compte-tenu
de la position médiane des ailes, la prise en main n’est pas des plus aisée
pour pouvoir lui appliquer une poussée vigoureuse. Certains préféreront le
saisir derrière le bord de fuite pour le lancement. Pour ma part, je le
propulse toujours en le tenant près du centre de gravité du fait qu’il ne nécessite
qu’une vitesse initiale modérée. Dans tous les cas, on prendra du badin après
le lâcher en le laissant filer vers le trou avant de
cabrer. La première constatation est la stabilité remarquable sur
trajectoire pendant cette phase. Je ne me suis jamais trouvé en difficulté au
moment du lancement quelque soit la météo.
Le
vol rapide : Ces
essais en vol se sont déroulés sur cinq mois et dans des conditions très variées.
La météo n’a pas toujours été idyllique et même parfois, elle était très
turbulente. Dans toutes les situations les trajectoires restent tendues
et la tenue d’axe est très
facile à maintenir. Dans des conditions très venteuses et turbulentes, seuls
l’axe de roulis sera à corriger. Un très bon point donc. Je ferais une
remarque quant à la charge alaire du modèle ; en effet, j’ai fait des
essais en remplaçant la clé d’aile acier par une clé carbone, soit une différence
de poids de 165 grammes (10% de la masse du modèle). Le comportement général
du SUSPENS s’est considérablement modifié, apportant une sensation d’imprécision
sur l’ensemble des axes, particulièrement en vol rapide. Il est donc
difficile de faire sa prise de vitesse avant une figure et d’obtenir un bon
placement dans l’espace. Logique, me direz-vous puisqu’il a moins
d’inertie, mais aux manches on ressent autre chose qu’un manque de masse. J’ai
fait quelques essais avec les volets en négatif, mais ceux-ci ne se sont pas
vraiment montrés concluants. Lors d'une prise de badin dans cette
configuration, un sifflement se fait entendre, preuve d’un mauvais écoulement
de l’air et donc de traînée. Peut-être est-ce du au profil car il me semble
que le RG 15 n’est pas spécialement étudié pour les volets de courbure. Le
SUSPENS a toujours donné le meilleur de lui-même
avec les volets au neutre. Les
virages de type F3F ne lui font pas peur, bien au contraire. Il n’a pas
tendance à casser sa vitesse, ni à s’asseoir en sortie de virage. Le rayon
peut être vraiment très court, et les modélistes présents ne me démentiront
pas. Les ailes ne bronchent pas et l’on peut aborder le F3F sans soucis du
moins dans sa configuration standard. Je n’ai pas chargé le suspens au centre
de gravité pour le pousser dans les derniers retranchements il marche déjà
bien ainsi. Je pense qu’il pourrait supporter facilement 300 à 400 grammes de
plomb pour les courses au pylône ou pour la voltige extrême. Mais prudence
dans ce cas là , la vitesse serait carrément balistique. Déjà comme cela ,
il ne demande qu’a avancer, d’ ailleurs le profil est fait pour ça. Le
vol lent : Après
une prise d’altitude de sécurité, j’ai fait quelques passages en vol lent
afin de déterminer ses aptitudes à gratter voir à spiraler. Dans cette
configuration de vol, il demande à être piloté en permanence, même dans les
lignes droites. Il a tendance à se dandiner un peu et à onduler sans jamais être
dangereux. Les nombreux essais en vol ont permis d’améliorer un peu ce phénomène
en avançant le centrage d’environ 2 mm. Le braquage des flaperons en positif
n’apporte visiblement rien pour gratter et spiraler en vol lent, je constate même
le contraire avec le lacet inverse supplémentaire. Pour la chasse au “ pet
de lapin ” , sortez plutôt votre lancer main. La
voltige : C’est
un de ses domaines de prédilection. Bien entendu, ce n’est pas la machine
taillée exclusivement pour cette discipline, mais elle permet de bien apprendre
à exécuter la plupart des figures. Le tonneau est rapide et passe en
une seconde et demie après une prise de badin tout à fait raisonnable. La 2ème
moitié du tonneau demande à être accompagnée à la dérive sous peine de désaxer.
Le looping n’est qu’une simple formalité compte-tenu de sa tenue de
trajectoire. Le renversement peut être botté assez tardivement car la dérive
est efficace et précise malgré sa taille. Ce planeur est capable d’enchaînements
à base de tonneaux, loopings et renversements du plus bel effet. La décoration
bicolore est particulièrement appréciée dans ces moments là. Bien entendu,
pour voltiger la clé acier est obligatoire pour les raisons que je vous ai évoquées
précédemment (tenue de trajectoire). Le
décrochage : On
peut ralentir le SUSPENS en ligne droite et ailes à plat de façon surprenante
jusqu’au moment où celui-ci bascule brutalement. La perte d’altitude
qui s’en suit est assez importante et il vaut mieux avoir du “ gaz ”
sous les ailes. L’atterrissage
Celui-ci
ne se “ bricole ” par, il faut le préparer et j’effectue
toujours un circuit en U pour cette figure. En effet, la position médiane des
ailes limite la garde au sol et implique de maintenir les
ailes bien à plat. La branche vent arrière permet de stabiliser la
vitesse et d’apprécier la portance de la pente à ce moment là, obligeant
parfois à modifier le circuit. C’est dans cette “ Vent arrière ”
que je sors les volets en positif pour lui apporter un peu de traînée,
limitant ainsi sa vitesse. C’est en courte finale, peu avant le toucher que je
les rentre afin d’éviter de les endommager. En procédant de la sorte, je
n’ai jamais été mis en
difficulté par ce planeur. Alors
le SUSPENS ? Il
est vraiment extra. Certes, ce n’est pas le modèle totalement polyvalent que
je souhaitais, la gratte par petit temps, ce n’est pas vraiment son truc, mais
c’est le planeur qu’on emmène systématiquement avec soi. Alors,
le SUSPENS ? A conseiller et à piloter sans modération. Dernière
INFO : Le SUSPENS est livré avec un plan de montage complet et une notice,
le fuselage en époxy reçoit un gel-coat blanc ne nécessitant plus de
peinture. Le fuseau à été renforcé avec une couche de tissus supplémentaire.
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Le TONUS (MRA n° ) Le mouton à cinq pattes, vous connaissez ? Il s’appelle TONUS. Son profil n’est pas en laine retournée ou shetland, il ne mange pas d’herbe et ne bêle pas, tout au plus, émet-il un chuintement très discret. Le TONUS est bel et bien un planeur. Il fait partie des derniers-nés de la gamme de PG MODELISME, notre artisan national .Ce modèle est décliné en deux versions ; l’une pour la course aux pylônes 60 pouces ( soit 1.52 mètres d’envergure) et l’autre un peu plus grande et moins typée .Pour être complet , PG MODELISME propose aussi le TONIC qui est le TONUS en version électrique . Ce planeur
présente un concentré de ce que je souhaitais : compact mais pas trop
petit, performant et surtout polyvalent, gratteur si nécessaire, voltigeur et
rapide quand les conditions météo sont bien établies.Le cahier des charges
que je m’étais fixé limitait l’envergure à 1,80 mètre maximum afin de
pouvoir le glisser directement sur la plage arrière de la voiture ou dans le
sac à dos. Bien évidemment, les ailes devront être en deux parties.Le TONUS
répond parfaitement à mes conditions avec son envergure de 1,75 mètres, son
profil moderne et son look d’aile de rapace.Pierre Gonnet reste fidèle à son
concept ouvert et peut s’adapter aux souhaits des modélistes qui préféreront
un autre profil d’aile ou une légère modification de sa forme. LE KIT Son contenu s’éloigne quelque peu de ce que livre les grands fabricants, mais ce qui importe, c’est le contenu et celui ci est de qualité. Jugez plutôt : ð
Le fuselage à ogive est en Kevlar, renforcé carbone pour un poids de 80
grammes. ð
Les ailes sont coffrées en samba 8/10ème avec un renfort en
verre-carbonne intrados-extrados sur toute l’envergure. Les clefs d’ailes
sont déjà en place et au bon angle. Le bord d’attaque est fini en résine et
le bord de fuite renforcé par un tissu de verre de 80 grammes/dm2. Le tube de
passage des fils de servo est en place.A noter que le tout petit tronçon en
bout d’aile lui donne sa touche particulière et présente un dièdre supplémentaire. ðLes
stabilisateurs sont comme les ailes en polystyrène coffré samba ðLe
reste se compose de quelques blocs de balsa pour les saumons et de CTPL. ðA
noter que PG fournit un dessin pour la réalisation du couple vertical recevant
la radio. Si la boite
ne contient pas toutes les petites vis, chapes et autres accessoires,
l’essentiel y est, avec la qualité au rendez-vous. Tout modélisme possède
dans ses tiroirs les quelques bricoles manquantes pour mener à bien la
construction. A noter que PG peut vous livrer la machine avec tous les
accessoires moyennant un léger surcoût. LA
CONSTRUCTION On débutera par les ailes car elles seront nécessairement terminées avant de mettre en place le couple de fixation dans le fuselage. Les travaux restant à faire se résument à la découpe des ailerons ainsi que la pose des inserts de fixation des ailes. Par découpe des ailerons, on entend les extrémités, PG ayant réalisé le trait de scie longitudinal. Le biseautage de l’aileron et le coffrage seront réalisés par vos soins à l’aide de chutes de bois de la réserve. A noter qu’il est possible de réaliser un remplissage du bord d’attaque de l’aileron et de la partie sciée de l’aile à l’aide d’un mélange de résine et micro-ballons . Si c’est la solution que vous avez retenue, l’articulation de l’aileron peut parfaitement se faire à l’aide d’un cordon de mastic silicone.Dans ce cas précis, il n’est même plus nécessaire de biseauter l’aileron car le trait de scie suffit à assurer le débattement vers le bas. L’aile étant
maintenue sur le fuselage par des vis. Vous avez le choix de leur positionnement soit
une vis au niveau de l’épaisseur maximum du profil et un petit téton à
l’arrière de l’aile empêchant la rotation de celle-ci lors
d’atterrissages un peu durs, soit plus classiquement au bord de fuite avec le
téton de centrage a l’avant.Pour ma part, j’ai opté pour la première
solution.Pour cela, j’ai posé des inserts (cubes) en bois dur au niveau de
l’emplanture, mais par l’intrados, puis percez ceux-ci afin d’y coller un
bout de tube en aluminium servant de guide à la vis.En plus de ceci, une bande
de fibre de verre de 30 mm de large recouvre le tout à l’intrados coté
emplanture. Il est plus difficile de décrire tout cela que de le réaliser.Bien
entendu, il faut faire la même chose sur l’autre aile. La construction des
ailes se termine par la pose des
nervures d’emplanture en CTPL de 3 mm ,des saumons en balsa et d’un ponçage
général. A présent,
on peut passer au fuselage. Puisque l’on a encore les ailes en main, on peut
en profiter pour les poser le fuseau et procéder à tous les alignements et
calages.Marquer à l’aide d’un foret l’emplacement des vis sur le dessus
du fuselage et tracer les zones à percer et à évider. J’avoue avoir été
surpris par la difficulté de découper le Kevlar et d’obtenir des bords à
peut près francs. Les qualités de résistance mécanique de ce matériau sont
autant de problèmes pour l’usinage quand on ne dispose pas d’outils
appropriés. On continue par la mise en place des couples supportant les écrous
à griffes de fixation des ailes, le perçage et le positionnement des tétons
et… Voilà, c’est déjà terminé. Notre
artisan a eu la bonne idée de joindre une photocopie du couple vertical
supportant la radio dans l’ogive, alors ne cherchons pas la complication et
faisons lui confiance. Ce couple est à découper dans du CTPL de 3 mm .Il n’y
a que quelques petites coups de poncette à donner afin de l’ajuster précisément. Pour ma part , c’est la réalisation de l’empennage en Vé qui m’a donné le plus de soucis. Si l’on veut un planeur qui vole droit, il est impératif que les calages soient parfaits.J’ai donc réalisé plusieurs gabarits de montage en carton dur de 3 mm afin d’être sur de la symétrie. C’est le seul point délicat dans la construction du TONUS. Il reste également à détacher les volets mobiles et à les coffrer.Sur mon planeur, le stabilisateur est démontable, une vis de 4 mm en Nylon le maintient sur l’assise du fuselage. Il est bien entendu possible de le coller à demeure. En résumé,
l’assemblage est relativement rapide du fait de la préfabrication et de la précision
des divers composants mais nécessite une bonne précision
pour le stab.Quel que soit le modèle, les qualités de vols dépendent
du soin apporté à sa construction. LA RADIO L’implantation de la radio dans le fuselage est classique avec dans l’ordre : l’accu dans l’évidement du couple vertical, les deux servos de l’empennage en Vé fixés par leur supports en plastique ,enfin le récepteur sous l’aile.A noter que j’ai utilisé des micros servos HITEC HS 80 à pignons métal pour le stab et des HS 60 pour les ailerons. La découpe dans les ailes étant à ajuster à la taille de vos servos. Le câble est passé sans problème dans les gaines en attente dans les ailes, ce qui n’est pas toujours le cas pour tous les kits du commerce. Par mesure de précaution, il est conseillé d’utiliser du fil torsadé plutôt que plat pour réaliser vos rallonges. LA FINITION Le fuselage,
bien que gelcoaté , a été peint de deux couches de peinture glycéro après dépolissage
.Celle ci a été appliquée au rouleau mousse acheté dans un magasin
d’articles d’arts graphiques. Les ailes et le stabilisateur ont eux été
entoilés au film thermorétractable.Afin d’obtenir le bon centrage, il a été
nécessaire de rajouter près de 110 grammes de plomb dans le nez. Ce lest représente
un pourcentage non négligeable de la masse totale du modèle.En effet, le TONUS
pèse fini en état de vol 985 grammes.Un nez un peu plus long aurait évité
d’emporter une bonne partie de ce plomb de centrage.Sans anticiper sur le vol,
je puis vous confirmer que cette surcharge pondérale ne nuit en rien à ses
qualités de vol, bien au contraire. ENFIN … LE
VOL C’est toujours le moment tant attendu et redouté à la fois. On vérifie et revérifie les réglages, le centrage etc.. mais il va bien falloir se lancer ou plutôt le lancer dans la pente. La prise en main est bonne, la forme cylindrique du fuseau permet une préhension idéale. Les premiers instants qui suivent le lancer sont les plus cruciaux.C’est à ce moment là que la confiance s’établit ou non avec son modèle.Le TONUS est un planeur qui construit une relation franche avec vous. La trajectoire est nette, tendue mais pas balistique. Les gouvernes répondent immédiatement et sans flou, la légèreté des ailes est prépondérante dans ce cas. Les essais
en vols effectués cet après-midi là ont permis d’affiner le centrage et les
débattements du stab. La météo de ce samedi après-midi de printemps
n’avait rien d’extraordinaire ,le vent soufflant légèrement dans l’axe
de la pente et les thermiques rares et hachés. Peu nombreux étaient les
planeurs dans ce petit temps ,et seuls les pilotes les plus expérimentés
tenaient dans cet air printanier.Le TONUS dans ces conditions a surpris plus d’un modéliste présent,
à commencer par son pilote et proprietaire.C ‘est le premier planeur de
cette taille à démontrer de telles qualité en finesse et taux de chute. Il
m’a fallu m’y reprendre de nombreuses fois pour pouvoir le poser devant moi.
L’approche doit être véritablement travaillée, car, dans le cas contraire,
il vous passe devant le nez en vous narguant et vous repartez pour un tour.Les
essais que je vous livre sont le résultat d’une saison complète de vol, du
printemps jusqu’au début de l’hiver dernier. Au cours de l’été, j’ai voulu expérimenter la catapulte et c’est, bien évidemment, le TONUS qui fut le cobaye.Le crochet a été vissé sous le fuselage à l’aplomb du bord d’attaque. Sous de telles accélérations, le planeur n’a jamais montré de signes de faiblesse au niveau des ailes.La manœuvre est véritablement impressionnante et il faut vraiment peu toucher aux manches. Grâce à sa finesse, il peut parcourir les environs sans soucis à la recherche des thermiques.En plaine, le seul défaut que j’ai pu constater est la difficulté de bien serrer la spirale. Il est vrai que l’on vole souvent moins vite qu’à la pente. Le planeur demande une coordination trois axes très précise et je vous conseille vivement de réduire les débattements du stab.Les jours ou les conditions sont vraiment limites a la pente, il ne fera pas mieux que les autres planeurs, seuls les lancers mains seront en l’air .Dans ce cas il a l’avantage de pouvoir ratisser un peu plus large que certains autres modèles compte tenu de sa finesse. Tout au long
de l’été et de l’automne, il a beaucoup volé à la pente, son domaine de
prédilection. Le profil retenu (MU8,5 –1,73) peut dévoiler là toutes ses
capacités. En vol rapide, il est surprenant de n’entendre qu’un
chuintement, preuve que l’écoulement de l’air autour du planeur est peu
turbulent. Malgré son faible poids, il peut atteindre des vitesses
respectables.Lors d’un vol avec des amis parapentistes , ils m’ont demandé
de faire quelques passages rapides devant la pente. Le quatrième passage
s’est soldé par un arrachement de l’entoilage de l’extrados entre
l’emplanture et la naissance de l’aileron de l’aile droite. Heureusement
que l’aileron n’a pas été endommagé et le planeur a été posé sans
problème. Les vitesses atteintes ce jour là étaient certainement au delà du
raisonnable, mais visiblement la résistance du modèle n’a pas été mise en
défaut.Toutes les figures de voltige classiques passent sans difficultés,
mais, bien entendu il a ses limites notamment pour le renversement .Par contre
le vol dos est très agréable et ne nécessite que peu de correction à piquer.
Il ne sera jamais un vrai planeur d’acro . De toute façon, il n’a pas été
conçu pour cela. Vous l’aurez constaté, le TONUS a comblé toutes mes attentes . Sa compacité permet de l’emporter avec soi, en balades ou en vacances et il saura s’adapter à toutes les conditions météo. Attention toutefois, malgré son gabarit, il demande de l’espace pour préparer l’atterrissage. La polyvalence est au rendez-vous et c’est bien ce que l’on attends le plus souvent d’un modèle .Ses qualités de vols vous feront bien vite oublier le temps passé à la réalisation du stab . CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
NOTA : le profil MU 8.5-1.73 est un dérivé du RG 15
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L'ARCANE (MRA n° ) La catégorie de planeur
qu’est le lancé main connaît maintenant en France un bon développement.
Nombreux sont les concours et la participation est importante contrairement à
d’autres disciplines. Cette popularité est certainement due à plusieurs
raisons dont, à mon sens, la possibilité de participer avec des modèles du
commerce sans pour autant tomber dans la course à l’armement. ð
Un fuselage epoxy de couleur blanche en fibre de verre avec son ogive démontable.
Le poids de mon exemplaire est de 75 grs. ð
Une partie centrale d’aile en polystyrène blanc de bonne qualité coffrée en
samba 8/10.A noter que le dièdre central est déjà réalisé et qu’un
renfort en pyjama verre-carbone est posé sur tout le tronçon central à
l’extrados. Le bord d’attaque est terminé en résine ð
Les parties externes des ailes sont elles aussi en expansé coffré samba mais
sans renfort, verre-carbone, le BA étant lui aussi terminé ð
Le stabilisateur, la dérive ainsi que les saumons d’ailes sont en balsa léger
et fibreux (qualité Prestige de chez Air Loisir) ð
Un sachet contenant les renforts en CTP, vis de fixation, écrou à griffe ainsi
que les tringles est également fourni ðUn
plan à l’échelle 1 représente le modèle avec l’aile droite ainsi
qu’une notice de montage est jointe au kit. En conclusion, je constate que la boite est effectivement complète et que les éléments livrés sont bien dans le standard de ce qui est fait actuellement. Avec un petit plus toutefois, par la pose du renfort d’aile en verre-carbone. Seul bémol, mais qui n’en est pas un véritablement c’est que les planchettes en balsa pour le stab et la dérive sont marquées à l’encre par Air-Loisir, ce qui peut gêner les puristes de l’esthétique si ces éléments ne sont pas entoilés mais simplement enduits.Par contre, on est assuré d’avoir du bois de qualité. Encore une précision qui a toute son importance, Pierre GONNET reste fidèle à son concept qui permet au modéliste de choisir son profil d’aile. Le kit standard est livré avec le SD 7037, quant’ à moi, j’ai opté pour leSD 4083. La construction : L’ Arcane étant à un niveau de préfabrication déjà bien
avancé, le montage devrait aller assez vite mais requiert, malgré tout, de la
précision. J’ai commencé par le ponçage général des éléments
constituants le stab et la dérive avant le collage de celle-ci. La notice préconise
le renfort du pied de dérive en balsa triangulaire de 5 mm de coté. Il est
important de ne pas l’oublier car le collage sur champ d’un balsa de 3 mm ne résisterait pas à un atterrissage quelque peu
acrobatique. La colle utilisée pour les éléments en balsa est la cyano pour
sa rapidité de prise et son poids. Tant qu’on y est, on ponce les gouvernes
de direction et de profondeur. L’articulation peut se faire au choix à
l’adhésif type blenderm ou ,comme moi, à l’aide de petites « charnières
« en polyamide transparent (comme pour le CHAMPION pour ceux
qui connaissent).Passons maintenant à l’aile en collant les panneaux externes
en respectant l’angle de 13 degré prévu sur le plan.Pour cela, il faut
poncer les raccords en biais afin d’avoir un ajustement précis. Pour ma part,
j’ai rajouté une clé de dièdre en CTP de 1mm qui rentre de 4 cm de part et
d’autre et que j’ai collé à la PU. J’appelle cela un renfort
psychologique car la jonction des panneaux doit être
renforcée par une petite bande de fibre de verre et résine. Il reste à
poser les saumons en balsa et à les mettre en forme. Voilà déjà votre aile
presque terminée ! A partir de ce stade, je procède
à l’ajustement de la cabane du fuselage en respectant bien le Vé
longitudinal. C’est véritablement la seule difficulté de ce kit. Il faudra
procéder par approche successive avec la cale à poncer et mesurer, vérifier,
poncer, mesurer, vérifier… Ce n’est pas très long à faire, mais quand on
est déjà à ce stade là, on pense à voler plutôt qu’à ajuster. Ceci dit,
les qualités de vol du modèle en
dépendent. Je vous livre ici mon secret
pour réussir ce calage, il suffit de prendre comme référence le dessus du
fuselage de la partie arrière et d’y fixer à l’aide de scotch un réglet
en aluminium assez long pour passer sous la cabane.En positionnant l’aile sur
sa cabane vous devez mesurer un écart de 3 mm entre le BA et le BF, ce qui vous
donne un angle de 1,01 degrés calculé.Il vous reste à réaliser la fixation
de l’aile sur le fuselage en respectant le plan ou de faire comme moi, si
l’on veut dégager au maximum l’ouverture de la cabane. J’ai
emprunté ce système au DART de MPX d’un ami. L’espionnage a du bon pour
ces détails !Le collage du stab sur le fuselage sera réalisé avec
l’aile en place pour faciliter la mise en croix.On peut, enfin, admirer le modèle
dans son intégralité. L’installation radio ne pose pas de difficulté
particulière. Il suffit de suivre le plan en ayant à l’esprit de positionner
les éléments de façon à ne pas avoir de lest à rajouter au moment du
centrage. Il faut choisir les éléments radio de taille micro, la chasse au
poids superflu est permanente pour le lancer main. Il vous reste la finition. P.G.
modélisme vous recommande de passer de l’enduit sur toutes les surfaces en
bois, toujours dans un soucis de légèreté. Pour ma part, j’ai utilisé du
vernis de marque Veraline qui ne dissout pas le polystyrène. Il existe même de
très joies teintes pastels dans leur gamme. Le vol
Les premiers essais en vol
eurent lieu après le concours de lancer-main
organisé par Renaud KIEFER dans le cadre du challenge FLY.La première
impression a été un peu décevante en comparant l’Arcane au meilleur planeur
du concours. Il faut préciser que les réglages de l’atelier étaient loin
d’être optimums.Les planeurs de lancer-main sont très exigeants tant pour le
centrage que pour le calage aile/stabilisateur. Le centrage a été reculé au
fil des essais et les performances allient en s’améliorant. Mais malgré-tout,
je n’étais pas encore satisfait des résultats obtenus et ce n’est qu’après
un retour à l’atelier que les choses sont rentrées en ordres.Mon problème
provenait du calage de l’aile qui était trop important et celui ci a été
ramené à la valeur indiquée dans la construction (d’où la cale visible
sous l’aile).Réglé de la sorte, l’ARCANE a enfin des caractéristiques
dignes des bons lancer-main, soit 45 secondes minimum sur un jet en condition météo
neutres Avec ces réglages, il a un comportement parfaitement neutre au
lancer.Lorsqu’il passe dans une ascendance, le planeur le montre franchement
en changeant sa trajectoire et en accélérant légèrement. Ses gouvernes ont
des réactions très amorties compte-tenu du bras de levier, ce qui est très
agréable pour tenir la spirale.Pour les besoins des photos, j’ai fait
plusieurs vols à la pente dont un par un vent plus que soutenu.Tous les modélistes
présents ce jour là ont été surpris par ce poids plume de moins de 400 gr.
Il est capable de voler relativement vite et ses trajectoires sont taillées au
cordeau ; vraiment surprenant, l’ARCANE ! ! !Pour être
complet, j’ai également voulu le tester avec une catapulte en plaine.
Celle-ci est perso et constituée de 8 mètres de caoutchouc de diamètre 8 mm
et de 10 mètres de cordelette Nylon.Oh, là, là… Cà décoiffe, mais en
regard de la qualité du modèle et de sa résistance, je n’avais aucune inquiétude
particulière. Dix pas de tension donne environ 50 mètres d’altitude.A partir
de cette hauteur, il est très facile de détecter et d’enrouler le moindre
thermique. Enfin, pratiquement tous les vols se terminent facilement par un
rattrapé à la main. Pour conclure, l’ARCANE est un
planeur très polyvalent, performant une fois correctement réglé et qui vous
suivra partout à la plaine comme à la pente. Pierre GONNET nous a encore
concocté un modèle aux qualités de vols qui comblent largement nos attentes. CARACTERISTIQUES TECNHIQUES : Envergure : 1.56 mètres Longueur : 0.905 mètres Cordes : 175 mm,145 mm,110 mm Surface : 23 dm2 Poids : 395 grs Charge alaire : 17.2 gr/dm2
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